Annick de Banville
Annick de Banville, Le progrès, 1988
Hommage à la mère
Hommage à la mère
Par trois fois, vous m’avez fait don de vos écrits.
Et moi, trop ingrate, jamais rencontrée, dérobée, trop peureuse sous votre regard, timorée de la vie.
Vous ai toutefois lu, par politesse sans doute, car en ce temps, je n’ai rien vu d’entre ces lignes.
Nous vous avons tous ignorée, trop pressés de vivre, nous,
génération suivante à peine sortie des entrailles des mères.
Combien d’autres vous avaient-ils abandonnée ?
Pourquoi seule vouloir contenir ce mal démesuré ?
Vous avait-on dépossédée, de quelques amours ?
Pourquoi.
Pourquoi cet infini chagrin, vous étiez si grande.
Je vous connais maintenant,
car en vos mots tout est consigné, éternellement.
Merci Madame.