Regards
Diary n°5/282, Tina Berning, 2008
III - REGARDS
Le paysage s’efface
Les noms des gares ne sont pas repeints
Les ombres d’enfance
une à une s’estompent
sous les buissons
Tout ce qui fut beau, verdoyant,
lentement
bascule….
Le regard devient impitoyable
n’impose sa blessure qu’au-dedans.
La beauté subsiste ailleurs
Le paysage demeure entier
pour qui le voit d’un regard neuf
Les noms des gares…
Quelle importance ? – si le train ne
s’arrête pas !
Annick de Banville
Dix sept poèmes du chagrin, Librairie La coïncidence, Paris, 1988