Repas palindrome

Publié le par Cliente n°69.


Table détail, Perso, 2008


J’ai mis en pratique les « petits dîners pour les bluffer ».

 

Nous étions tous nommés Ada, Eve, Anna, Otto, Bob… de nos beaux prénoms palindromiques, au dos du marque-place, des sentences qui laissent dubitatifs : A l’autel elle alla, elle le tua là !, d'une grosse voix bourrue, on a même entendu : Ce bel Emile te lime le bec !

 

D’entrée la table était parfaite : bel alignement, géométrie blanc/blanc, avec un désordre de serviettes parfaitement agencé. Les pointes de couleurs invitaient au regard : bien alignés sur leur plateau d’argent les artistiques macarons salés paradent. Et ces petits verres à pieds, tout en rondeur, posés ça et là ? Leurs boules de lumières jaunes, rouges ou brunes éclairent de limpidité.

 

On prend place, le choix de la boisson est imposé.
Mes fictifs amis littéraires viennent de fuir, notre repas bouleversé.
Nous démarrons par le digestif, le ton est donné.

 

Vite, il reste du lait chaud,
(velouté de chou-fleur)
puis quelques coupes de beaux desserts.
(purée de petits pois menthe, mixe de mozzarelle, pistaches, gressin)
Ils n’ont guère touché au plat du jour.
(curry de poulet et riz)
Finissons leur soupe avec tartines de fromages,
(salade de fruits chaude)
leur pain de carottes et sa mayonnaise, aussi.
(carot cake, chantilly)

1 coca ou 1 jus de pomme pour finir ?


Pour finir, à l'endroit comme à l'envers, tout le monde a joué le jeu !

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